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Palmarès et Bilan de la 1ière édition

admin 01/04/2012 Comments Off on Palmarès et Bilan de la 1ière édition

 

 

 

 

 

 

1ère EDITION DU 4 AU 8 NOVEMBRE 2008

Le jury composé de Soumaya Derhourhi (Maroc), Jawad Rhalib (Maroc, Belgique), José Maldavsky (Chili), Aida Schlaepfer (Egypte, Suisse), Emmanuelle Bidou (France) a décerné le palmarès suivant :

  • Grand prix : The Mother d’Antoine Cattin et Pavel Kostomrov (Suisse, Russie, France)
  • Prix du jury : A road to Mecca de Gorge Misch (Autriche) – Achat TV2M (45.000 MAD)
  • Mention du jury : Le chaman, son neveu et le capitaine de Pierre Boccanfusso (France, Philippines)
  • Prix du public : Le chaman, son neveu et le capitaine de Pierre Boccanfusso (France, Philippines) – Achat PLANETE (3.500 euros)

LE FIDADOC EN QUELQUES CHIFFRES

  • 27 films sélectionnés, 20 pays représentés, 5000 spectateurs
  • 2 séances scolaires pour les 8-12 ans : 600 élèves 
  • 5 projections plein air dans les quartiers populaires de la Commune urbaine d’Agadir
  • Un stage d’initiation à l’écriture documentaire animé par Ali Essafi (Maroc) et Nadine Naous (Liban) suivie par 26 étudiants.

RÉCEPTION PAR LE PUBLIC

Pour la première édition du FIDADOC, 15 des 18 séances programmées à l’amphithéâtre de la Chambre de Commerce et d’Industrie furent suivis d’un débat entre le public et les réalisateurs des films sélectionnés.

Nos invités furent positivement impressionnés par la qualité et la durée des échanges (d’au minimum une demi-heure), ainsi que par la diversité des questions et des interventions des spectateurs qui y ont assisté et participé (une moyenne d’une cinquantaine de personnes, en plus la presse).

Les programmes thématiques

La programmation ÉCOTOURISME a permis au réalisateur marocain Mohamed Jamali de confronter devant le public, la réalité locale de cette thématique dans la région du Souss avec l’expérience d’un réalisateur étranger ayant travaillé sur un territoire beaucoup plus lointain (l’Amérique central)… Dommage que les étudiants et les associations potentiellement intéressés n’aient pas été aussi nombreux que prévus pour assister à ce dialogue fécond.

Pendant la matinée consacrée à L’ENVIRONNEMENT, le réalisateur sénégalais Abdul Aziz Cissé a pu répondre à la curiosité de spectateurs motivés, en particulier des professeurs de collèges en sciences de la vie et des responsables d’associations locales liées à la protection de la nature et à la préservation des ressources naturelles (que ce soit l’eau ou l’arganier). Nombre d’entre eux ont manifesté leur désir d’utiliser les deux films présentés comme outils pédagogiques et de sensibilisation auprès de leurs élèves et de leurs adhérents.

Malgré l’aridité supposée des sujets traités par la thématique ECONOMIES ALTERNATIVES (la pratique du micro-crédit en Asie et du troc en Amérique du sud), les auteurs des deux films programmés ont pu longuement dialoguer avec un public très divers : cinéphiles, étudiants en économie ou d’autre matière, étrangers résidents, touristes… La diversité des témoignages et des expériences évoquées par les spectateurs (dans les villes marocaines, comme dans le désert du Sahara ou dans la campagne française) fut l’occasion d’un débat d’une heure sur des sujets comme le rôle des communautés locales dans la gestion des échanges économiques, du développement d’une économie non-marchande, de l’utilité d’un marché informel, etc.

L’après-midi dédié à la défense des DROITS DES FEMMES fut l’occasion d’un débat sans doute plus convenu, car les interventions des spectateurs ressemblaient plus à des prises de positions successives, chacun voulant affirmer ou défendre son opinion sans qu’il y ait forcément de véritable réflexion collective.

Les films en compétition

Concernant les documentaires présentés en compétition, les remarques et les questions du public concernaient en priorité les sujets traités. Qu’ils fassent écho à une réalité connue au Maroc (les conditions de vie des enfants des rues brésiliens, dans PUISQUE NOUS SOMMES NES, ou la lutte des paysans indiens pour conserver leur terre dans YINDABAD) ou qu’ils fassent découvrir au public des situations aussi éloignée de la leur, que la tribu philippine du CHAMAN, SON NEVEU ET LE CAPITAINE, la troupe de cirque chinoise des ANGES DE LA PISTE ou les paysannes sibériennes de LA MÈRE.

Néanmoins les débats furent aussi l’occasion pour le public d’interroger les réalisateurs sur leur choix de cinéastes, leur point de vue, le rôle du montage, le risque de la manipulation ou de la mise en danger des personnes filmées.

Dans cet esprit, notre choix de programmer trois films traitant de la vie quotidienne de la population palestinienne a permis aux spectateurs de retrouver des personnages qui leur sont familiers par le biais des informations des chaînes satellitaires, mais filmés avec des formes cinématographiques (durée, distance, intimité…) très éloignées du traitement télévisé auquel ils sont habitués.

Les spectateurs les plus assidus et les plus actifs à tous les débats furent sans aucun doute les cinéphiles gadiris de tous les âges qui composaient le jury du public. Au fil des projections successives, ses membres ont fait preuve de curiosité et appris à aiguiser leur sens critique. Leur choix est révélateur, puisque qu’au final, ils ont voté majoritaiement pour une œuvre qui comporte de nombreuses facettes : film ethnographique, fable sociale, récit initiatique…

La convergence entre le palmarès du jury professionnel et celui du public, démontre bien que ce dernier n’a pas de goût à priori, et que le développement le plus large possible d’une « culture documentaire » rendra la vision de ce genre de films encore plus enrichissante pour le public d’Agadir.

Les séances d’éducation à l’image

Enfin, grâce au FIDADOC, plus de 500 enfants entre 8 et 12 ans, issus d’une douzaine d’établissements, ont pu assister aux deux séances matinales spécifiquement destinées au public scolaire. Ces jeunes spectateurs ont manifesté vivement leur curiosité après la vision d’un film traitant d’une question grave (l’autisme). Qu’elles soient préparées ou improvisées, innocentes ou réfléchies, les dizaines de questions qu’ils posèrent à la réalisatrice Virginie Villemin, se révélèrent parfois surprenantes, le plus souvent pertinentes. Un succès porteur d’avenir, puisque les enseignants accompagnateurs sont repartis aussi convaincus que nous de l’intérêt pédagogique de développer de telles initiatives.

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