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L’éditorial

admin 08/03/2012 Comments Off on L’éditorial

Le 4ième FIDADOC rend hommage à sa fondatrice Nouzha Drissi et poursuit son œuvre de promotion du documentaire au Maroc

Alors qu’elle travaillait à la préparation d’une 4ième édition prévue du 27 février au 3 mars 2012, la fondatrice et directrice du FIDADOC nous a quittés brutalement le 4 décembre dernier, laissant sa famille, ses amis et ses collègues sous le choc.
 
L’équipe du Festival a reçu de nombreux messages de solidarité venus des professionnels du cinéma marocain et de toute la communauté du documentaire à travers le monde : pour tous, le plus bel hommage à rendre à Nouzha Drissi était que le FIDADOC continue de répondre à la demande culturelle et citoyenne d’un public qui s’agrandit et se diversifie d’édition en édition.
 
Comme productrice puis comme directrice générale du FIDADOC, Nouzha Drissi a œuvré toute sa vie pour créer cette passerelle sud/sud et sud/nord indispensable au bon développement de la production nationale de documentaire. Aujourd’hui, c’est aux réalisateurs, producteurs, diffuseurs et cinéphiles marocains d’achever son projet.
 
Plusieurs films de notre sélection 2012 font écho aux mouvements populaires qui ont secoué les pays arabes ces derniers mois. Nous accueillerons plusieurs représentants de la nouvelle génération de cinéastes tunisiens qui malgré l’absence de soutien de l’état et de leurs télévisions nationales font preuve d’une vitalité stupéfiante, offrant une leçon de modestie et d’efficacité qui ne manquera pas d’interpeller les jeunes réalisateurs marocains invités à présenter leurs courts-métrages en avant programme et à participer à nos rencontres professionnelles.
 
Le Festival International de film Documentaire d’Agadir doit être leur rendez-vous naturel, un lieu de rencontre et d’échanges avec leurs pairs africains, arabes et méditerranéens. Les films qui naîtront de cette « ruche documentaire » seront les enfants de l’action de Nezha Drissi en faveur de la promotion du cinéma documentaire dans notre pays. 
 
Pour ouvrir cette 4ième édition, nous avons choisi Le Thé ou l’électricité de Jérôme le Maire dont L’amour dans la palmeraie avait inauguré le 1er FIDADOC en 2008, et pour la clore, Laurent Chevallier, prix du jury en 2009 avec La pépinière du désert, viendra présenter La vie sans Brahim que Nezha Drissi avait produit, il y a très exactement 10 ans. L’occasion pour  des cinéastes qui ont accompagné son parcours professionnel, de partager avec le public d’Agadir leur désir de rendre hommage à Nezha Drissi.
 
Hicham FALAH
Délégué général du FIDADOC
 

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